Assemblée générale annuelle 2012
Sylvie Lussier
Rapport de la présidente
Comme vous pouvez le constater à l’écoute du rapport de Yves, le personnel de la SARTEC ne chôme pas. Les efforts sont constants pour assurer que la machine roule bien, que les contrats soient conformes, les redevances payées, les conventions respectées. Ce n’est pas une mince tâche.
J’ai parfois l’impression qu’une armée de lutins s’affaire dans l’ombre pour que toutes les corvées se fassent comme par magie. Je profite donc de l’occasion pour remercier les employés de la SARTEC et le lutin en chef, Yves Légaré.
Au conseil, notre rôle est de bien représenter les auteurs et de défendre nos intérêts quand c’est nécessaire. C’est toujours délicat. Parler au nom de plus de 1 400 membres qui œuvrent dans des conditions et des milieux très variés est tout un défi.
Je tiens d’ailleurs à saluer officiellement l’arrivée des adaptateurs dans nos rangs. Ils effectuent un travail très spécialisé dans des conditions qui sont peu familières à la plupart des membres du conseil. C’est en partie pourquoi Louise Pelletier a décidé de quitter son poste au conseil en faveur d’Huguette Gervais assurant ainsi une représentation adéquate à nos nouveaux membres. Merci à Louise de ce geste très généreux. Tu vas nous manquer. J’espère qu’on te manquera aussi, mais pas trop. Merci aussi à Huguette d’avoir accepté le poste.
Après plusieurs années de collaboration dans divers dossiers et sous l’impulsion de l’AQTIS, une coalition intersyndicale a pris forme cette année. Composée de l’UDA, de l’ARRQ, de la SARTEC et bien entendu de l’AQTIS, cette coalition s’est déjà réunie à plusieurs reprises pour traiter de problèmes communs et a préparé deux interventions conjointes devant le CRTC. Soit le rapport sur l’achat d’Astral par BCE et celui sur le renouvellement de la licence de Radio-Canada. Je suis très heureuse de cette initiative. Nous faisons face aux mêmes réalités et la voix des créateurs est bien souvent noyée quand vient le temps d’établir des politiques culturelles ou de revisiter les mesures existantes. Être plusieurs à dire la même chose en même temps ne peut certainement pas nuire.
Dans un autre ordre d’idée, mais toujours dans un souci de solidarité, l’Union des artistes nous a offert de profiter de son expertise pour mettre sur pied une Fondation des auteurs calquée sur la Fondation des artistes qu’elle administre déjà depuis de nombreuses années. Le conseil a apprécié l’idée. Pour le moment, nous demandons l’approbation de l’Assemblée pour y déposer un montant de départ de 10 000 $ pris à même la Caisse de sécurité. Les modalités de distribution et de contribution restent à déterminer. L’objectif de la Fondation des artistes est de procurer une aide financière d’urgence aux artistes en grande difficulté. C’est, à notre avis, un outil supplémentaire dont nous pourrions profiter pour encore mieux aider les membres de la SARTEC.
Tous les deux ans, le conseil d’administration, le directeur général, les conseillères en relation de travail et notre responsable des communications se réunissent dans un endroit de villégiature agréable.
C’est la portion pub de la journée. Comme il y aura des élections tout à l’heure, j’essaie de susciter des vocations ou de raffermir les vocations déjà existantes.
Deux jours de réunion donc qui nous permettent d’aller au-delà des dossiers courants pour réfléchir plus longuement à des problèmes récurrents ou aux orientations plus larges de la SARTEC. Cette année, dans un élan de folie des grandeurs que sais-je, nous avons convenu de l’organisation de deux évènements importants :
Premièrement, un colloque où l’on se pencherait sur le poids économique de la culture. Événement que nous souhaitons tenir dans l’année qui vient.
Et à un peu plus long terme, un Festival du Scénario. Nous sommes à travailler sur la description de ce que serait pour les scénaristes le Festival idéal.
Nous avons aussi convenu d’augmenter notre présence dans les nombreux festivals déjà existants.
Cette réunion nous a aussi permis de concocter quelques nouvelles approches pour l’info-SARTEC. Vous avez pu en constater les résultats dans le numéro spécial de la rentrée.
Un des grands défis auquel la SARTEC doit faire face est d’attirer dans ses rangs les auteurs œuvrant sur le web. C’est un défi que toutes les associations d’auteurs rencontrent actuellement. Les réunions auxquelles Yves, Mathieu Plante et moi-même avons assistées à Barcelone dernièrement nous l’ont confirmé. Même les très puissantes guildes américaines peinent à encadrer les scénaristes-Web. Même si pour le moment, cette production est encore marginale, nous trouvons essentiel d’étendre les pratiques et principes encadrant le droit d’auteur à cette sphère de création. À cet effet, nous organiserons dans les mois qui viennent des rencontres avec les scénaristes-Web pour cerner leurs besoins et leurs attentes.
Si les rencontres internationales que permet notre participation à l’IAWG sont très stimulantes et souvent d’une grande valeur éducative, la présidence du Policy and Research Group de l’IAWG que j’assumais depuis deux ans me pesait. Principalement à cause de mes limites en anglais. J’ai donc démissionné. Après toutefois avoir eu le plaisir de voir la Guilde française des scénaristes devenir membre à part entière cette année de cette organisation. Nous ne sommes donc plus les seuls francophones au sein de l’IAWG.
C’est une année d’élection, vous le savez. Après quatorze ans au conseil dont quatre en tant que présidente, je me suis, bien entendu, questionnée sur la pertinence de me présenter une fois de plus. J’ai aussi consulté les membres du conseil et Yves Légaré. Ils semblent penser que j’ai encore quelque chose à offrir. Quant à moi, je suis plus que jamais convaincue de l’importance de la SARTEC et toujours aussi attachée aux principes qu’elle défend. Je solliciterai donc tout à l’heure un troisième mandat à la présidence.
Je tiens finalement à remercier les membres du conseil sortant. C’est un véritable plaisir de vous côtoyer et de travailler avec vous.