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Édouard Plante Fréchette (La Presse)

Plaire au Québec ou rayonner à l'étranger

20 décembre 2012
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Joanne Arseneau

Le 20 novembre dernier à l’Astral, dans le cadre des Rencontres de la Presse, Nathalie Petrowski recevait quatre de nos cinéastes québécois avec une question piège : quand vous faites votre cinéma, préférez-vous plaire au Québec ou rayonner à l’étranger... Émile Gaudreault, Luc Dionne, Micheline Lanctôt et Philippe Falardeau se sont prêtés au jeu. 

Rencontres La Presse


Avant de lancer la discussion Nathalie Petrowski a présenté son panel nous rappelant les succès en salle des uns et le rayonnement à l’étranger des autres.

Après des débuts artistiques sur scène en tant que membre du Groupe Sanguin, Émile Gaudreault commence au cinéma comme scénariste en 1994 avec Louis 19 qu'il coécrit avec Sylvie Bouchard, un succès immédiat qui a fait l'objet d'un remake aux États-Unis réalisé par Ron Howard et intitulé Ed TV. Il commence à réaliser ses propres films à partir de 2001. Depuis ses films ont beaucoup de succès en salle. De père en flic est le plus grand succès au box-office québécois de tous les temps.

Pour Luc Dionne le succès public n’a pas de secret non plus. Scénariste de la célèbre série Omerta, il passe au cinéma en 2004 comme scénariste-réalisateur avec Aurore qui remporte un grand succès en salle. Cette année, son film Omerta est l’un des seuls films québécois à performer au box-office.

Pour l’actrice et réalisatrice Micheline Lanctôt, le succès en salle a été plus timide au fil des ans. Mais qui, comme elle, peut se vanter d’avoir gagné un Lion d’argent à Venise. C’est pourtant un tour de force qu’elle a accompli en 1984 avec Sonatine. Actrice accomplie, sa carrière de cinéaste est prolifique autant du côté long métrage que documentaire. Son dernier long métrage Pour l’amour de Dieu a connu un succès critique et commercial appréciable.

Pour sa part, Philippe Falardeau est un habitué des honneurs hors Québec.  Ses longs métrages n’ont pas tous obtenu le succès en salle escompté, mais ils ont brillamment rayonné à l’étranger. Grand gagnant de l'édition 92-93 de la Course autour du Monde, il débute sa carrière en cinéma avec  La moitié gauche du frigo. Il réalise ensuite Congorama qui est invité à la quinzaine des réalisateurs à Cannes. L'année suivante C'est pas moi je le jure se méritent plusieurs honneurs à l'étranger, mais c'est avec  Monsieur Lazhar qu'il va connaître deux miracles pour la première fois de sa vie de cinéaste : un box-office qui dépasse le million et une nomination aux Oscars.

D’entrée de jeu, compte tenu leur différente trajectoire on aurait pu s’attendre à une grande divergence d’opinions sur leur approche de la création de même que sur leurs rapports au public québécois et /ou étranger, mais vous serez étonnés de constater que leurs mentalités en la matière convergent beaucoup plus qu’elles ne diffèrent. Soirée passionnante.

 

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