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Rapport Yale: le Canada doit rapidement déposer son projet de Loi

23 avril 2020
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(sur la photo) De gauche à droite : Monique Simard, Jérôme Payette, Brian Myles, Alain Saulnier, Stéphanie Hénault, Hélène Messier, et Pierre Trudel 

 

 

À la suite du dépôt du Rapport Yale, la directrice générale de la SARTEC, Stéphanie Hénault, était conviée, avec deux membres du Comité Yale, Monique Simard et Pierre Trudel, et des partenaires du milieu de la culture et des médias, à participer à une discussion animée par Alain Saulnier de l’Université de Montréal.

 

Stéphanie a pu y louanger ses recommandations en continuité avec la Loi sur la radiodiffusion, sans laquelle la culture québécoise et canadienne n’aurait tout simplement pu se développer sous le rouleau compresseur américain. Elle a réitéré la nécessité que les géants de la radiodiffusion en ligne, canadiens et étrangers, contribuent à la production, à la distribution et à la découverte du contenu canadien, pour s’assurer que ses créateurs - en particulier les scénaristes - puissent avoir le soutien nécessaire pour raconter nos histoires, toujours plus menacées par la perturbation numérique.

 

Stéphanie a également exprimé les préoccupations des auteurs francophones sur les budgets dont ils disposent, déjà deux ou trois fois moindres que ceux du Canada anglais. « À l’heure où les grilles horaires cèdent toujours plus le pas au streaming, le Canada francophone est dans la même situation que le Canada anglais : en compétition avec des œuvres qui ont des moyens de production et de promotion absolument incomparables ». Hélène Messier, de l’AQPM, ajouta s’inquiéter particulièrement des projets d’ici, pour la jeunesse, avec l’arrivée prochaine d’un diffuseur comme Disney Channel.

 

Comme le soulignait avec enthousiasme Monique Simard, « notre système de création de contenu, basé sur les câblodistributeurs alors qu’on consomme toujours plus via Internet, a donné le champ libre à des plateformes étrangères pour le dominer, mais avec le rapport Yale, c’est terminé! ». Pour sa part, le professeur Me Pierre Trudel concluait qu’il faut « cesser de justifier l’inaction de l’État pour favoriser l’innovation : une fois que l’on sait que tout le monde est potentiellement connecté, il faut faire les vrais choix pour soutenir les créations d’ici. »

 

La SARTEC attend impatiemment le dépôt du projet de loi promis par le gouvernement du Canada, lequel pourrait être déposé, avant l’été, malgré les circonstances de la COVID-19. Le Canada, considéré comme un marché domestique par ses voisins du Sud, continuera d’avoir une culture forte seulement s’il modifie la Loi sur la radiodiffusion pour y intégrer les entreprises de programmation jusqu’ici exemptées de l’obligation de détenir une licence, tout en maintenant l’actuel système de licence.

 

Pour visionner la discussion :

https://www.cpac.ca/fr/programs/dossier-public/episodes/66147747/

 

Pour lire le communiqué de l’AQTIS, de l’ARRQ, de la SARTEC et de l’UDA en réaction au Comité Yale :

http://www.sartec.qc.ca/nouvelles/452/

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