Yves Lacombe
Un printemps de révolte
Sylvie Lussier
J'écris ce texte par un magnifique samedi de fin mars. Mon jardin affiche au moins trois semaines d'avance sur son horaire habituel. Le printemps est chaud. Très chaud. Trois cent mille étudiants participent au mouvement de protestation contre la hausse des frais de scolarité. Les manifestations se succèdent. Le gouvernement Charest refuse de discuter depuis des semaines. Imperméable aux inquiétudes légitimes des étudiants et de leurs parents.
Le premier budget d'un gouvernement Harper majoritaire vient de nous tomber dessus. Un budget d'une austérité inutile. La recherche de l'équilibre budgétaire servant de prétexte pour nous imposer une vision du vivre ensemble dans laquelle plusieurs ne se reconnaissent plus.
L'abandon du protocole de Kyoto. Le Plan Nord, les sables bitumineux, les gaz de schiste, les évaluations environnementales dorénavant accélérées pour ne pas nuire au développement à tout prix. Des coupures, encore, à Radio-Canada, Téléfilm Canada, l'Office National du Film. Les piliers de l'expression culturelle canadienne. La nature et la culture dans le tordeur pour une course échevelée aux profits. Création de la richesse! Quelle richesse et pour qui?
Le 22 avril à 14 h, on se fait un printemps!
Rendez-vous à la Place des Festivals (Place des Arts)
dans le Quartier des Spectacles à Montréal
à l'occasion du Jour de la Terre.
- Lisez la déclaration rédigée par l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne sur le site www.22avril.org
- Signez la Déclaration du 22 avril en vous rendant à : http://action.davidsuzuki.org/fr/22avril
- Rejoignez le mouvement
sur Facebook 22avril.org
Il y aura une grande manifestation le 22 avril, Jour de la Terre, sur ces thèmes et d'autres encore. Parce qu'il y a matière à s'indigner et à s'inquiéter. Parce que nous, les auteurs, occupons une place de choix dans notre société. Observateurs et témoins. Le nez dans l'air du temps pour nous en inspirer. Le temps est à la protestation. Allez prendre l'air le 22 avril. Soyez-y parce qu'il ne faut pas se laisser happer par le cynisme et le défaitisme. Soyez-y pour vous, parce qu'on ne peut créer si on perd l'espoir. Soyez-y pour moi qui serai malheureusement ailleurs sur terre le 22. Peu importe pourquoi, soyez-y.