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Gracieuseté

Rapport de la directrice générale | Les faits saillants

24 décembre 2018
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Bloc texte

Stéphanie Hénault

Le rapport de la direction générale à l’assemblée générale se veut traditionnellement le survol d’activités de l’année dont plusieurs ont fait l’objet d’articles dans l’Info-SARTEC. Cette année, 6 mois après son entrée en fonction, notre nouvelle directrice rencontrait l’assemblée pour la toute première fois, et nous vous présentons dans ces pages les faits saillants de son rapport. 

Avant de me joindre à l’équipe de la SARTEC, je connaissais depuis longtemps votre belle association d’auteurs, son directeur général sortant, Yves Légaré, sa collègue de longue date Me Valérie Dandurand, ainsi que la Writer’s Guild of Canada (WGC) et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD). Pourquoi ? J’avais eu l’occasion, entre autres, de soutenir un proche, auteur bilingue, membre des trois associations, dans la négociation de certains contrats. 

C’était au début du siècle. Les clauses minimales de la SARTEC, ses contrats d’options et d’écriture, ses normes mini-males de crédits au générique et sur l’affiche, ses garanties et réserves de droits gérés collectivement, tout cela avait fait la différence pour moi, comme juriste, pour répliquer à un  nouveau producteur que la série originale que mon auteur avait, mis au moins 8 ans à imaginer, écrire et dessiner, jour et nuit, sans compter, valait mieux que la cession  intégrale de ses droits pour l’univers et pour l’éternité,  en échange d’une simple promesse d’un paiement forfaitaire « si le financement était complété », sans aucune garanti, ni même que son rêve de série ne soit tabletté pour toujours... Lorsque l’auteur en question avait compris le sens et la portée des termes de la cession d’une page qu’on l’invitait à signer, en échange possiblement de quelques milliers de dollars qui l’auraient fait subsister environ un an, il était dévasté.

Grâce aux normes minimales de la SARTEC, j’ai pu soumettre au producteur un contrat d’option en guise de contre-proposition, puis y annexer des dispositions qui auront permis à l’auteur d’être payé 10 fois mieux que la promesse initiale qu’on lui avait faîte, de garder le contrôle de l’écriture des épisodes, de toucher des revenus de produits dérivés, d’être copropriétaire de la marque de commerce, de voir son nom apparaître chaque fois que celui du producteur ou du réalisateur figurait, et de percevoir, aujourd’hui encore, des redevances pour des diffusions au Canada et à l’étranger. Pour les auteurs et leurs représentants, j’ai alors compris il y avait, fort heureusement, la SARTEC.

L’hiver dernier, lorsque le ras-le-bol des scénaristes du cinéma québécois s’exprimait à l’occasion d’une table ronde organisée par la SARTEC aux Rendez-Vous Québec Cinéma, j’étais encore à l’emploi de l’ADISQ, dans le monde du showbiz, et je suis tombée à la renverse. Comment, au Québec en 2018, des auteurs ayant écrit le film pouvaient-ils être invisibles sur son af?che et sa bande-annonce ? Comment certains créateurs pouvaient-ils se comporter comme l’auteur du scénario sans l’avoir écrit, et se voir attribuer la mention « Un film de » ? Pourquoi les ententes collectives de la SARTEC n’avaient pas encore complètement résolu pareilles injustices ? 

C’est pour répondre à ces questions et à plusieurs autres que nous avons convié les membres de la SARTEC avant leur assemblée générale annuelle cette année : Quelles actions entreprendre pour aider les scénaristes à mieux prendre leur juste place ? Ce qui les affecte guette-t-il l’ensemble de la profession, incluant la télévision traditionnelle et numérique ? Que faire pour plus de respect du scénario et de son auteur ? Comment la SARTEC peut-elle mieux y contribuer ? Quels intervenants solliciter ? Par quels véhicules ? De quels exemples internationaux s’inspirer ?

À l’occasion de cette activité animée par le journaliste Dennis Trudeau, nous avons beaucoup appris des témoignages et des réponses des experts que nous avions conviés. Merci de tout cœur Isabelle Raynauld, Michelle Allen, Carolle Brabant, Judith Dubeau, Jacques K. Primeau et Maxime Vanasse ainsi qu’aux auteurs présents, pour avoir généreusement partagé vos visions. 

Pour consulter le rapport, téléchargez le PDF.

 
 
Photo de l'atelier de l'AGA
 
Photo de gauche à droite, première rangée : Stéphanie Hénault, Judith Dubeau, Carolle Brabant, Michelle Allen ; deuxième rangée : Maxime Vanasse, Isabelle Raynauld, Jacques K. Primeau, Dennis Trudeau.
 

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